Des éléments végétaux utilisés pour produire de l’éclairage solaire !
Une alternative simple et peu coûteuse pourrait se répandre face aux capteurs solaires traditionnels qui nécessitent un gros investissement : des panneaux solaires fabriqués à partir d’éléments végétaux.
Cette innovation a été développée grâce au partenariat entre le Massachussets Institute of Technology (MIT) et l’EPFL. L’ingrédient principal à cette innovation : la protéine nécessaire à la photosynthèse chez les végétaux. Protéine qui a été utilisée par Andreas Mershin, un chercheur du MIT, pour reproduire du courant électrique. Cette étude est le prolongement des travaux débutés par Shuguang Zhang du MIT il y a 8 ans et ses résultats seront publiés mi-février 2012 dans le journal scientifique Scientific Reports.
Dans ses premières recherches il y a 8 ans, Shuguang Zhang avait réussi à isoler des molécules regroupées sous le nom de photosystème-I (PS-I). Ce sont des structures végétales d’une cellule, qui permettent la photosynthèse. Après les avoir stabilisé de manière chimique, le chercheur et son équipe l’ont déposé en couche sur du verre. Il s’est avéré que ce dispositif est capable de produire du courant électrique à chaque exposition à la lumière du soleil, comme le ferait un appareil solaire traditionnel.
Le prolongement de ces recherches en 2012 a conduit Andreas Mershin a adapter un substrat photovoltaïque beaucoup plus efficace pour capter la lumière solaire. Le défi est relevé car le mécanisme permet de transporter les électrons plus efficacement, comme l’énergie contenue dans une pile électrique.
En clair, Andreas Mershin a ainsi pu créer une sorte de “forêt” de nanofils d’oxyde de zinc chargée de capter la lumière. Il précise le procédé : «L'efficacité du nouveau système est 10 000 fois supérieure à la version précédente, bien qu'il ne convertisse pour l'heure que 0,1% de l'énergie solaire en électricité. Cependant, 1 à 2 pour-cent d'efficacité seront suffisants pour que l'on puisse imaginer une utilisation commerciale, car les ingrédients ne coûtent presque rien et le procédé de fabrication est particulièrement simple»
A noter que ces recherches ont été financées par une subvention de la société Intel ainsi que la participation de l’University of Tennessee.